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HABITER

(2007)

HABITER
Pour ce projet Latifa Laâbissi propose d’inscrire un solo dans un espace quotidien, chez les habitants d’une ville qui ne soient pas nécessairement en contact avec l’art chorégraphique.
Cette proposition recouvre plusieurs strates et enjeux, l’un d’entre eux est de confronter des réalités différentes de relation au corps, de mettre à l’œuvre des représentations de figures et d’étendre le cadre d’expérimentation à la réception des images formulées.
Bien qu’ayant multiplié les expériences de danse in situ, ce projet reformule de façon plus aiguë l’inscription chorégraphique dans un lieu qui porte une puissance documentaire. Cette inscription me permet de rendre plus spécifique le lien entre l’émetteur et le récepteur de signes.
Ce lien est de nature très différente à chaque fois, néanmoins des récurrences s’opèrent autour de certaines problématiques.
Tout d’abord :

  • Comment s’engagent les négociations avec les personnes pour aboutir à l’expérience et sur quels motifs se portent-t-elles ?
  • Quelle pièce de leur habitation cèdent-ils pour l’expérience d’une danse chez eux ?
  • Souhaitent-ils être spectateurs ou pas ? (le choix leur appartient)
  • Souhaitent-t-ils des traces de cette danse ?
  • Souhaitent-t-ils échanger sur cette expérience ?
    Toutes ces questions constituenT une part importante du projet et nécessitent une réflexion spécifique. Un travail théorique est par ailleurs engagé autour de la notion « d’habiter » en lien avec Emmanuelle Chérel Historienne de l’art.

DESCRIPTION DU PROTOCOLE
Après un repérage dans une ville, une petite annonce circule dans les journaux locaux et sur des panneaux prévus à cet effet dans certains magasins.
« Artiste chorégraphe recherche un habitant qui accepterait d’accueillir chez lui un projet de danse. La proposition est gratuite et nécessite 2 heures de disponibilité. Pour plus de renseignements vous pouvez contacter le (06) »
Suite à la rencontre avec une personne donnant lieu à la présentation du projet, je me rends chez elle (sans avoir vu son habitation auparavant) accompagnée de Sophie Laly, artiste et de Jocelyn Cottencin, artiste et graphiste. Après une visite de l’habitation, nous choisissons un espace et un cadrage. Le poste de la caméra reste fixe, je rentre dans le champ pour un solo d’une durée de 10 à 15 min puis je sors du cadre.
La chorégraphie n’est pas improvisée. Une matrice de matériaux hétérogènes est née des premières expérimentations. Aujourd’hui je compose en recyclant cette matière.
Les films et les photographies constituent la matière pour la suite du projet.

CADRES POSSIBLES DE VISIBILITÉ DU PROJET
Exposition avec installation vidéo et photographies.
L’organisation de séances de visionnage des films directement chez certains des habitants (en nombre réduit de personnes).
Rencontre autour des enjeux du projet avec l’équipe artistique, des habitants et des invités.