W.I.T.C.H.E.S CONSTELLATION
(2017)Dans ce projet, la chorégraphe et danseuse Latifa Laâbissi s’intéresse à la façon dont le signifiant « sorcière » a été appliqué par les détenteurs du pouvoir à des femmes considérées comme dangereuses et importunes, et ce, au fil des siècles et des contextes géographiques. Des artistes, militantes et autres agitatrices se sont approprié cette dénomination qui invoque un potentiel de renversement de ce même pouvoir : de la chorégraphe Mary Wigman dès les années 1910 à l’activiste et écrivaine contemporaine Starhawk.
W.i.t.c.h.e.s Constellation propose d’articuler des œuvres, des pratiques et des dispositifs de paroles qui, mis en relation, créent un contexte et donnent à percevoir, à expérimenter collectivement des potentiels sensibles, critiques, magiques et subversifs. Il s’agit de tenter un agencement qui résiste à l’ambition du devenir majoritaire, en créant un climat où les imaginaires sont libres de se reconfigurer sans cesse, échappant à la fixation des tentatives d’assignation.
La magie est un mot qui met les gens mal à l’aise, aussi je l’utilise délibérément car les mots avec lesquels on se sent bien, les mots qui sonnent acceptables, rationnels, scientifiques et intellectuellement fiables, le sont précisément parce qu’ils font partie de la langue de la mise à distance.
Starhawk, Rêver l’obscur. Femmes, magie et politique, Paris, Éditions Cambourakis, 2015.
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Dispositif Alternatives sorcières
Par Anna Colin et Latifa Laâbissi
Workshop (5 jours à huis clos, 2 jours en public)
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Écran somnambule / Witch Noises / La Part du rite
Représentations de performances de Latifa Laâbissi
(À la fin d’Alternatives Sorcières ou le jour suivant)